Dialogue

Mon ombre : tu sais , j'ai vu ce qu'il y avait dans sa tête. Il y a quelque chose de malsain dans cette caverne taillée comme une eglise gothique.


Moi: Raconte moi, as tu chanté sous cette charpente percée par la pluie? As tu entendu l'echo des souvenirs? qu'as tu vu , mon ange?


Mon ombre: 36 toiles d'araignées emmêlées, des créatures malsaines. Dans ces toiles de la mauvaise foi, de la fierté et de l'innocence nourrie à la trahison. Ca en faisait du monde! Sur le coup j'ai eu peur c'est si malsain et en même temps, si charmant avec ces goutellettes de rosées venues d'on ne sait ou. C'est peut etre du au fait que tu ne seras jamais ni jour ni nuit.


Moi: Oui mais ça ne colle pas, je suis un crépuscule pas une aube, une force qui meurt alors qu'elle vient à peine d'ouvrir les yeux, une âme qui a vu tout le jour avant même d'être sortie du sommeil!


Mon ombre: Comme un immortel?


Moi: Oui mais un immortel mortel et mort. Ca n'a pas de sens je sais.

... Mais je suis un non-sens...

Un labyrinthe et j'ai paumé la clé mon ange.


Mon ombre: Comment peux tu m'aimer? Je suis ton toi même.

C'est comme un inceste...


Moi: Je n'arrive à aimer que moi avec cette sacrée mégalomanie. Je n'estime que moi parce que les humains que j'ai vu jusqu'à maintenant sont lâches. Et les adultes aussi, surtout eux, regarde je ne mentais pas enfant et on me forçait à mentir. En fait je crois que c'est pour ça que je ne m'adapte pas. Je ne veux pas etre ni lache ni menteuse. Je veux toujours être vraie.


Mon ombre: C'est pour ça que tu t'enfermes dans tes mondes. Mais au fond même misanthrope dans tes rêves ceux que tu aimes sont différents de toi.


Moi: J'admets mais ils ont aussi une partie de mes toiles....


Mon ombre: Mais qui dit toiles dit araignées, qui sont elles?


Moi: des veuves noires déçues et larmoyantes, des pauvresses, des laches, des pauvres êtres.


Moi: Serre moi mon ange, serre moi fort.


Il l'étreint comme si sa vie en dépendait et s'accroche à elle en la griffant sadomazochiste.


Moi : Mon ange... Je suis seule avec toi. Il y a comme une malediction sur ma tete.

Comme si mes messages n'atteignaient aucun destinataires... J'ai envie mais les mots ne viennent pas explicites.


Mon ombre: c'est pour ça que tu n'es qu'une chienne et que toute ta vie tu ne parviendras à t'exprimer qu'en tant que chienne.


Moi : Pourtant je suis un chat...


Mon ombre: on ne choisit pas son caractère.


Moi: Pourquoi j'ai cette violence en moi que tu exprimes... Serais je devenue folle?


Mon ombre: Folle non, hypersensible, inadaptée, un peu monstrueuse parce que trop lucide face à ta dérive mentale.


Moi: Chut tu en dis trop, et j'en dis trop mon ange. Tu effraies autrui.


Mon ombre: Depuis quand prends tu tant de précautions? Depuis quand prends tu garde à ceux que tu méprises? Tu es un paradoxe.


Moi: Je ne sais pas si je méprise, sinon comment expliquer ce complexe d'infériorité?


Mon ombre: Par ton incapacité à trouver la clé...?



15/08/2008
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